78 eme journée
Amsterdam Dakar à Velo contre toute forme de violence
156 km Enwamkar - Nouakchott
La nuit a été courte, je dormais dans le petit café il y avait du bruit, de la musique c’était pas top, les gens parlaient fort pendant un moment tout se mélangeait dans ma tête mes rêves et avec la fatigue je dormais mais j’entendais tout ça fait un peu bizarre.
Dès 6 heures du matin j’ai pris la route avec une belle tempête de sable , le ciel était gris ça ne donnait pas envie de faire de vélo et pourtant il fallait que je parte. Heureusement le vent était de côté, mais j’avais peur que les voitures ne me voient pas, car la visibilité était réduite, après ce n’est plus les voitures que j’appréhendais, mais le sable sur la route, qui risquait de me faire tomber si je freine et je peux me faire mal.
J’arrive dans un village au 60eme km où je pensais dormir, mais quand j’ai vu le village, des cabanes perdues dans le sable, j’ai décidé de continuer ma route. J’ai ensuite un peu plonger vers la mer je ne la voyais pas mais je savais qu’elle était pas très loin car je sentais un peu de vent frais, ça m’a suffit pour me remonter le moral et me donner envie de continuer. Le vent à ce moment là était un peu derrière moi alors j’ai décidé de rouler jusqu’à Nouakchott la capitale, qui se mérite, il fallait faire pour cela une grande étape, j’ai baissé la tête, manger des noix et des dattes ça change un peu, puis j’ai déjeuné avec du coca et des gâteaux , je mange pour avancer c’est pas du luxe, je me suis arrêté dans une épicerie , j’ai pris un yaourt et une bouteille d’eau fraiche quelle merveille, les gens dans la boutique sont venus autour de moi pour me parler, qu’est-ce que je fais là ? tu viens d’où tu es venu avec ça depuis Amsterdam en regardant mon vélo, depuis mon entrée en Mauritanie, je n’ai rencontré personne sur un vélo, puis quatre contrôles de police de suite séparés de quelques kilomètres avant de prendre une grande autoroute avec des lampadaires solaires tout neuf, il me restait 30 km à faire mais très long pour moi, je me suis motivé comme j’ai pu et je suis arrivé dans la ville de Nouakchott, une pollution terrible, je la sentais à travers mon nez, mes yeux et mes poumons, le bruit des voitures je n’ai plus l’habitude, des voitures qui s’arrêtent un peu partout pour prendre les gens, ce n’est pas des taxis. Enfin je vois un peu plus loin un jeune faisant du vélo, puis d’autres gamins, enfin je suis pas tout seul à faire du vélo, ici ma tasse de thé en Mauritanie c’est les pick-up et les 4x4.
Mon copain Amine Kabajj de Marrakech avec une amie Mariame Couro Ba m’ont réservé un hôtel, deux personnes m’attendaient en voiture je les ai suivi jusqu’à l’hôtel, super j’avais pas à chercher, parce que vraiment j’étais cassé, un grand merci à Amine Kabbaj pour son accueil à Marrakech et ici avec l’aide de ses amis de Nouakchott.
Je comprends pourquoi les Nomades vivent sous les tentes dans le désert avec leur chameau, ils ont l’air pur et ils disent tous on ne changerait rien à notre vie pour une autre, quand je vois l’air que je respire dans les grandes villes comme Nouakchott. Demain repos il faut que je récupère, il me reste 200 km pour en terminer avec la Mauritanie. Dakar est juste à côté il me faut encore un peu de courage pour y arriver et grâce à vos messages d’encouragement ça va le faire. merci à tous mes partenaires, à ma famille qui m’encouragent.
Restez en mouvement !