101ème journée - 17 Mai : Casablanca-Pékin sur les traces d'Ibn Battuta
Shamkir - Yevlax.  116,5 km
Hier, pour fêter la 100e journée, je me suis endormi à 22 heures  et me suis réveillé à 6h, soit 8 heures de sommeil. Il fallait ça pour récupérer et être prêt pour une grande étape. Aujourd’hui, à 6h du matin, le ciel est gris, il y a du vent et le ciel est menaçant. Pourtant, en regardant mon portable, ils annonçaient du soleil. Je n’ai rien compris.
Je suis parti déjeuner dans un petit restaurant où j’avais mangé la veille une salade avec des grillades, c’était bon j’ai parlé avec le serveur et le propriétaire. Ce matin, j’y suis retourné et le serveur voulait me servir ce que les gens mangeaient : un bol avec des morceaux de viande de mouton. Je lui ai dit que je n’avais pas l’habitude de manger de la viande le matin et j’ai demandé s’il était possible d’avoir du pain, du beurre et de la confiture. Il m’a apporté tout cela avec du thé. De toute façon, s’il n’y avait rien d’autre, j’aurais mangé la viande comme tout le monde. Parfois, il faut s’adapter.
Quand je suis parti à 8h44, le soleil brillait. Sur une route à quatre voies bien entretenue, les voitures roulaient vite, mais j’avais de la place pour faire du vélo. De temps en temps, des voitures me klaxonnaient pour m’encourager. Je suis passé devant un marchand de tomates et me suis arrêté pour manger une tomate. Ça m’a fait du bien. Vingt kilomètres plus loin, je me suis arrêté dans un petit village et j’ai vu deux femmes qui faisaient des beignets qui se mange avec du sel et un bol de tomates avec du citron. Un régal : 6 beignets pour 10 Manat , soit un euro.
Après ça, j’ai repris mon vélo baissé la tête et j’ai continué à rouler. Il fallait que j’avance. Pas beaucoup de chiens aujourd’hui, sauf à côté des policiers qui arrêtaient les voitures. Sur Internet, j’ai cherché un endroit pour dormir. Quand je suis arrivé, l’hôtel était complet, mais les jeunes m’ont offert un thé et un morceau de gâteau. Ils ont téléphoné à un autre hôtel pas trop loin et m’ont trouvé une chambre. Ils sont toujours prêts à m’aider. J’ai un ange gardien avec moi depuis que je suis parti. Tous les gens que je rencontre sont aux petits soins.
Demain, j’ai encore une grande étape à faire et pour cela, il faut que je garde le rythme et que je dorme bien pour me réveiller en forme. La nature est dure ici, mais tant que je n’ai pas de problème physique, ça passe. Rester en contact avec moi mes amis .
Ce voyage de Casablanca à Pékin me fait traverser des paysages magnifiques, parfois difficiles. Je me sens tout petit et j’ai besoin de toutes mes forces pour terminer ce périple. Le seul moyen de réussir est de ne pas avoir de problème physique ni de chute de moral pour aller au bout de cette grande aventure.