117ème journée - 2 Juin Casablanca-Pékin à vélo sur les traces d'Ibn Battûta.
Munayshy - Shetpe 80 km
J’ai dormi comme un loir malgré la vétusté de la chambre il n'y avait ni lumière, ni salle de bain, ni toilettes. Je me suis lavé comme j'ai pu. La nuit a été courte, mais j’ai bien dormi. Le matin, le petit couple m’a préparé un petit déjeuner très sympa. Ensuite, me voilà tout seul dans le désert, une nature rude. Le désert ici est vert, il y a de l’herbe qui pousse, à manger pour les chameaux et les dromadaires, qui sont nombreux, ainsi que pour les chevaux, qui sont magnifiques. J’ai aussi vu des chèvres et des vaches. Un monsieur en voiture s’est arrêté juste pour me prendre en photo. Puis, j’ai repris ma route, avec les voitures et les camions qui klaxonnaient pour m’encourager. Une dame s’est arrêtée avec son enfant et m’a donné une pomme. Ils m’ont demandé ma nationalité et la destination de mon voyage.
J’ai tellement souffert hier que je craignais la journée d’ aujourd’hui. J’ai fait tout ce qu’il fallait : je me suis massé hier soir, j’ai pris pas mal de sel ce matin, j’ai fait des étirements, et j’ai bu 1 litre d’eau avant de partir. J’ai pris du sel de temps en temps et je n’ai plus eu de problème de crampes comme hier. Les criquets font un bruit terrible, il y en a en plein dans le désert, c’est comme un hurlement permanent.
J’ai traversé un endroit où il y a plein de pompes, extrayant le pétrole.
Ici, j'ai pédalé pendant des heures sans trouver une station d’essence, ni de quoi manger ou boire. Je me suis chargé de bouteilles d’eau et, après 80 km, j’ai trouvé un hôtel très propre, pas d’eau chaude, mais ce n’est pas grave car il fait chaud. J’ai pris ma douche quand même et lavé mes affaires.
Demain, une grande étape m’attend dans ce désert qui donne des frissons rien que de le voir. Il faut beaucoup de santé et aucun pépin physique ou matériel pour le traverser, il faut bien gérer et ne pas faire d’erreur. Pour moi, jusque-là, ça va. Suivez-moi jusqu’à Pékin, force et honneur à vous tous.