134ème journée 19 juin Casablanca-Pékin à vélo sur les traces d'Ibn Battouta.
Boukhara - Toshkent ko’ Chasi 105 km
Je suis parti à 6h du matin et j'ai rencontré un jeune homme avec un adulte qui voulait prendre une photo avec moi sans même me demander mon itinéraire. Après la photo, ils sont partis.
J'ai quitté la ville sur une route à quatre voies, traversant des villages, des champs de blé, des vergers, et passant devant des marchands de pastèques et melons. Beaucoup de triporteurs ont remplacé les ânes, et je vois des gens partir au travail, de nombreuses personnes à vélo, et des femmes en gilet orange balayer la route. Parfois, quelqu'un m'arrête juste pour une photo. Quand je suis trop pressé, je fais semblant de ne pas entendre pour ne pas perdre trop de temps.
Je me suis arrêté dans une petite boutique avec une terrasse à l'extérieur où une famille m'a accueilli. Une jeune fille de 16 ans avait un bras tout bleu après qu'une vitre est tombée sur elle. J'ai massé son bras comme je le fais avec mes petits-enfants pendant cinq minutes. Pendant que je buvais mon café, sa maman m'a offert une crêpe. Sa sœur étudie l'anglais et la plus jeune m'a dit qu'elle se sentait mieux après le massage. Nous avons parlé un peu avec un traducteur, puis j'ai repris ma route.
J'ai vu des automobilistes s'arrêter à une fontaine pour remplir leurs bouteilles d'eau, alors j'ai fait pareil. J'ai acheté des fruits au vendeur d’à côté. La chaleur était accablante, je m'arrosais avec de l'eau qui devenait chaude mais je la buvais quand même. On finit par s'habituer. Je m'arrête parfois pour acheter une boisson fraîche. En pédalant, les kilomètres s'accumulent. C'est ça, la magie du voyage.
Demain, l’épisode 135. Que vos projets se réalisent sportivement.