144ème journée 29 Juin Casablanca-Pékin à vélo.
Taraz - Kulan 130 km
Le réveil a sonné à 5h. J’avais du mal à me réveiller après seulement 5h15 de sommeil. Pas assez pour quelqu’un qui a fait 150 km à vélo la veille. J’ai mis la radio et je suis resté allongé jusqu’à 6h. Ensuite, je me suis dépêché pour partir à 7h. J’ai trouvé un supermarché ouvert à la sortie de la ville. J’ai pris quelques gâteaux et un yaourt pour déjeuner, puis j’ai pris la route de la soie.
Je vois des rails, des trains qui longent la route à ma droite, c’est bon signe : la route n’est pas trop vallonnée. Je ne me suis pas trompé, il n’y a pas trop de difficultés malgré la chaleur. J’ai toujours une bouteille d’eau pour m’arroser et baisser la température. Pas question de perdre du temps, j’ai arrêté le moins possible. Les arbres au bord de la route et les champs à perte de vue me font me demander ce qu’ils font avec tout ce blé. Ils ne sont que 20 millions d’Habitants et doivent en vendre beaucoup à l’étranger. Partout, il y a des rivières.
La chaleur, l’eau et l’espace forment une combinaison favorable pour les cultivateurs, imbattable.
Pendant ce temps, les camions roulent comme des fous et beaucoup tombent en panne. Moi, je passe avec mon vélo, la dame de fer. Je leur dis bonjour, bon courage, et je leur demande toujours s’ils ont besoin d’eau car j’en ai toujours en réserve. Bientôt , je vais quitter le Kazakhstan pour entrer au Kirghizstan, dernier pays avant la Chine. Mais il ne faut pas que je pense trop à ça, il faut continuer à gérer jour par jour. J’essaye de ne pas me préoccuper du futur, de vivre le moment présent. C’est le seul moyen de continuer cette aventure merveilleuse et très difficile.
Heureusement, j’ai le contact avec ma femme tous les jours grâce à WhatsApp et je vois en vidéo ma petite-fille de 23 mois qui change de semaine en semaine. J’entends à la radio que l’on vote en Iran et en France demain. Le Tour de France a commencé aujourd’hui. Le monde tourne, mais ce n’est pas pareil pour tout le monde. Je vous souhaite un bon week-end. Demain, je continue sur les traces d’Ibn Battuta.