17e journée 23 Février Casablanca - Pékin 113 km sur les traces d'Ibn Batouta.
Valence - Torreblanca
Réveil difficile, ce qui est normal après avoir parcouru une grande étape de 117 km hier. C’est la plus longue distance que j'ai réalisé depuis mon départ du Maroc. Je me dis donc qu'il faut démarrer doucement. Ce matin, comme la veille, pas de petit déjeuner le lieu où je logeais, pas de restaurant. Dans le quartier, j'ai acheté de quoi manger dans un supermarché et j'ai pris mon repas froid dans ma chambre après avoir mangé du pain avec du chocolat. Je suis parti à 8h ce matin. J'ai emprunté la route de la banlieue de Valence, alternant pistes cyclables et routes. Puis, j'ai suivi la route 340 qui s'étend sur plus de 900 km jusqu'à la France. Plus tard, je me suis arrêté à une station pour prendre un café. Lorsque j'ai voulu payer un paquet de gâteaux, le monsieur de la station, s'exprimant en espagnol, a refusé de prendre mon argent, insistant pour me l'offrir. Il a mentionné qu'il faisait frais et que je devais manger, comme s'il savait que je n'avais pas pris de petit déjeuner, ce qui était étrange. Malgré mon insistance pour payer, il a refusé. J'aurais aimé prendre une photo avec lui, mais son travail à la station l'en empêchait. Il y a des gens gentils dans toutes les nationalités. Ayant fait cinq fois le tour de la Terre en courant, je continue d'être émerveillé par le comportement humain. Ensuite, je n'ai croisé personne de toute la journée, seulement des champs d'orangers et de clémentines à perte de vue. Cette fois, je me suis arrêté et j'ai pris deux grosses oranges ; j'en ai mangé une et gardé l'autre pour ce soir. C'était délicieux et m'a donné de l'énergie ainsi que de la vitamine C. Après se sont les champs de cerisiers en fleurs magnifique spectacle naturel Compte tenu de la fatigue ressentie ce matin au réveil, je me suis dit qu'il ne fallait pas que je me surmène et que je devais maintenir le même rythme toute la journée. Le vent de face m'a gêné pendant trois heures, puis s'est calmé, suivi d'un vent plus fort qui m'a aidé à avancer un peu plus vite. Juste avant d'arriver à mon petit hôtel, j'ai vu de beaux camions. Je voulais prendre des photos et par chance, un jeune Français m'a photographié avec eux. Il était surpris par mon voyage. Deux autres camionneurs italiens ont été i impressionné en apprenant que je me rendais jusqu'à Pékin. Ils ont pris des photos avec moi et les camions en arrière-plan, me souhaitant bonne chance. Très aimables, tous les trois, ils vont me suivre sur les réseaux sociaux. Trois personnes de plus rejoignent ainsi ceux qui m'envoient des messages de soutien, rencontrés en Espagne et au Maroc sur les réseaux. La famille s'agrandit. Aujourd'hui, encore et toujours, le bruit des voitures me doublant, des camions et du vent. Là, je suis en pleine nature, appréciant sa beauté et ses caprices. Parfois, j'écoute la radio pour me tenir informé de ce qui se passe dans le monde, je passe à de la musique ou apprécie le silence complet, me permettant de ressentir et d'entendre tout ce qui m'entoure. Il est crucial que je trouve un rythme, surtout pour avancer. La journée se termine comme toujours : manger pour reprendre des forces et dormir pour récupérer. Merci pour vos messages et restez en mouvement. J'espère vous inspirer à faire du sport, à continuer le sport ou à faire du vélo. L'essentiel est de bouger.