67 ème jour - 13 Avril Casablanca- Pékin à vélo sur les traces d’ Iben Battuta

Kalofer - Sliven - 123 km. 

La petite mamie chez qui j’ai dormi hier soir m’a préparé un gâteau bulgare pour le petit déjeuner. Grâce au traducteur, nous avons pu discuter ; elle a deux grands garçons qui étudient loin de chez eux. Elle aurait aimé que je reste une journée de plus, mais malheureusement, aujourd'hui je dois me rendre dans une ville à 120 km et pas de temps à perdre pour prendre des photos ou des vidéos. Samedi, il y a beaucoup de camions, ils travaillent même le week-end. Sur ma route, je vois des gens qui s’arrêtent pour remplir leurs bouteilles d’eau à une fontaine. L'eau vient-elle des montagnes des Balkans ? J’ai donc fait pareil et rempli mes bouteilles. Sur la route, un peu comme au Maroc, on trouve des marchands de fruits, de miel, des vendeurs de noix de cajou, de cacahuètes, d'amandes, et toujours ces montagnes, à ma droite comme à ma gauche. Je vois des cultivateurs en action dans leurs champs. Je rencontre un berger avec des centaines de moutons qui se régalent de l'abondance d'herbe. Pendant ce temps, les camions me dépassent, certains roulent comme des fous. À 6 km de l'arrivée, un camion passe très près, j’ai tenté de l'éviter, je suis sorti de la route et suis tombé, mais heureusement, rien de grave, je roulais lentement. Je suis arrivé à 16h, après avoir parcouru 123 km, l’étape la plus longue que j'ai faite ce samedi 13. Je connais ce chiffre ; j’ai couru  pendant 25 ans avec le numéro 13 au Marathon des Sables. 

Je sens que la Turquie se rapproche et que je m’éloigne encore plus du Maroc. Il faut que je récupère ; le meilleur remède, c’est le sommeil. Alors, bonne nuit les amis, demain c’est une autre étape, une autre histoire. Ce voyage est pour le moment une réussite collective, grâce à mes partenaires , ma famille, mes amis et tous les gens que j’ai rencontrés sur ma route, ainsi que ceux qui m’encouragent sur les réseaux sociaux. 

Merci à tous.