70ème journée - 16 Avril   Casablanca-Pékin à vélo, sur les traces d'Ibn Battuta par la route de la Soie.
Edirne - Kirklareli - 75 km
J’avais  encore envie de dormir ce matin , mais il fallait partir. J'ai dormi dans un petit hôtel à Edirne .Tout était parfait, tout fonctionnait, ce qui montre bien que les Turcs sont des travailleurs acharnés. Il y avait une petite salle en bas, avec un grand petit-déjeuner, rien ne manquait. Le seul inconvénient cette nuit-là a été un chien  qui a aboyé toute la nuit. Heureusement que j'avais des boules Quiès, j'ai pu dormir, mais de temps en temps, il me réveillait.
Après avoir quitté l’hôtel, ça a été un bonheur de faire du vélo en Turquie. Les routes sont bien entretenues et larges. Vers midi, il fait très chaud, un camion m'a dépassé puis s'est arrêté plus loin et m’a fait signe de m’arrêter. Le chauffeur m’a offert une bouteille d'eau bien fraîche et m’a posé des questions sur mon voyage, très gentil ce monsieur.
La Turquie a du dénivelé , la route monte et descend sans cesse, mais je le savais déjà, pour l'avoir traversé en 2019. Après 75 km, j’ai décidé de m’arrêter dans la ville de Kirklareli. Un monsieur m'a interpellé et m'a invité à boire un thé, grâce à mon traducteur , j'ai pu expliquer mon aventure. J'ai bu un thé et ensuite, il m'a offert à manger, une salade avec des pommes de terre. En face, il y avait un collège de 550 élèves. Il a téléphoné au professeur de sport pour qu'il vienne me rencontrer, et me voilà, dans ce collège, on m'a présenté au directeur. J'ai raconté mon aventure, puis tous les professeurs sont venus autour de moi, j'ai donné une mini-conférence improvisée et pris des photos avec les enfants. Plus tard, j'ai rencontré deux professeurs de sport dans leur bureau. J'ai passé un quart d'heure avec eux et pris encore des photos souvenirs. Ils vont me suivre sur Instagram. Avec mon maillot jaune, je ne peux pas me cacher, les Turcs sont très gentils et curieux de connaître la suite de mon aventure.Là où je dors maintenant, il n'y a pas de chien, j’écoute les oiseaux. J'adore les villes turques, il y a  beaucoup de jardins et des cafés partout. On ne risque ni de mourir de soif ni de faim en Turquie, un pays de grandes civilisations et de riches cultures.
L'aventure continue et à bientôt pour la suite, mes amis, et merci pour vos messages d’encouragement.
Voyager à vélo, c'est pédaler vers l'horizon de l'inconnu, où chaque coup de pédale nous rapproche non seulement de nouvelles terres, mais aussi de nouvelles âmes.