98ème journée : Casablanca-Pékin à vélo. Sur les traces d'Ibn Battuta, aujourd'hui était un jour de repos. J'ai fait la grasse matinée jusqu'à 10h30 avant de prendre mon petit déjeuner à l'hôtel. Un jeune employé m'a donné l'adresse d'un marchand de vélos tout proche, et je m'y suis rendu aussitôt. Le magasin est tenu par deux jeunes Russes. J'ai demandé une révision complète de mon vélo, Mehdi. Le propriétaire a accepté, mais comme je devais le récupérer seulement le lendemain, je lui ai expliqué que ce n'était pas possible car j'étais attendu à la frontière. Il m'a alors proposé de revenir à 21h car il avait d'autres vélos à réparer. Il prévoyait de démonter mon vélo et de changer les plaques, une vraie révision. Il est clairement professionnel.

Plus tard, à 18h, je suis allé dans un restaurant où le personnel parlait arabe. J'ai rencontré des Saoudiens, des Palestiniens, un Égyptien, et une fille d'origine turkmène. Ils étaient étonnés d'apprendre que je voyageais sans voiture ni train, juste en utilisant mes pieds. Lorsque j'ai révélé mon âge, je crois qu'ils ont envisagé de se mettre au sport eux aussi.

J'ai également parlé au téléphone avec mon ami Marc Louboutin, qui suit à 100 % mon aventure. J'ai discuté avec mon partenaire Rahal Abdelouahed, et aussi avec le secrétaire de l'ambassadeur d'Azerbaïdjan, qui a parlé à la douane pour me permettre de passer la frontière, normalement fermée aux touristes. Grâce à l'ambassadeur, je devrais pouvoir passer exceptionnellement à vélo. Si tout va bien, demain je serai dans mon 11e pays : l'Azerbaïdjan .