105éme journée - 21 mai Casablanca-Pékin à vélo sur les traces d'Ibn Battûta
Kyurdamir - Sirvan, 95 km
À 7h30 du matin, je cherche un endroit pour déjeuner. Quelqu'un m'indique un hôtel avec un café bien caché dans la ville. Il n'y avait encore personne, les employés venaient d'arriver. Le patron de l'établissement, Aboubakar, m'accueille et m'invite à m'asseoir à côté de lui. Nous avons pris le petit déjeuner ensemble. À 65 ans, il m'a confié qu'il ne bougeait pas beaucoup et prenait du poids. Je lui ai conseillé de marcher et d'arrêter les boissons sucrées. Il m'a offert le petit déjeuner.
Après cela, je suis allé changer une carte SIM, une tâche qui d'habitude prend cinq minutes maximum. Cependant, une employée a pris 1h30 pour le faire, sans que je comprenne pourquoi. Elle m'a offert un thé pour me faire patienter, mais je voulais partir car j'avais 95 km à parcourir. Finalement, c'était prêt.
Je suis parti sur une ligne droite interminable, accompagné par le bruit des moteurs de camions et de voitures. De temps en temps, des gens m'appelaient, voulant que je m'arrête, mais je continuais ma route pour avancer. Le paysage a changé : ici, c’est le désert, on se croirait à Ouarzazate, au Maroc.
Sur Internet, j'ai vu qu'il y avait un hôtel. En suivant le GPS, j'ai trouvé bizarre qu'il me fasse sortir de la ville. J'ai demandé à un automobiliste qui m'a dit qu'il n'y avait pas d'hôtel et m'a proposé de le suivre. J'ai fait demi-tour sur 3 km et il m'a accompagné jusqu'à la réception d'un hôtel. Très sympa !
Ce soir, je dors dans la ville de Sirvan. Demain, je serai à 128 km de la capitale, Bakou. Depuis le temps que je voulais visiter cette ville, j'y arrive tout doucement. L'effort nous mène toujours plus loin. Mes amis, continuez de bouger. Pour moi demain l’aventure continue.