125ème journée: 10 juin 2024 Casablanca-Pékin à vélo, sur les traces d'Ibn Battûta.
Oqsho’laq - Qong’irot 64 km
Un garçon très sympa s'est réveillé à 6h pour me faire le petit déjeuner alors que normalement, ils le font à 7h30. Une soupe d'avoine, un fromage blanc avec de la ciboulette, un morceau de pain, du thé et du café. Dans cet hôtel, il ne faut pas rentrer avec les chaussures, il faut les laisser à la porte comme à la mosquée. L'intérieur est très propre.
Après, nous voilà dans le désert. Le paysage change, on commence à voir plus d'herbe et quelques arbres. À la fin de l'étape, quand j'ai rattrapé le couple d’
italien, nous avons fini les derniers kilomètres ensemble, juste à l'entrée de la ville. J'ai crevé. Comme il fait chaud, je leur ai proposé d'aller à l'hôtel. Ils m'ont envoyé leur localisation. J'ai trouvé un réparateur de pneus à 300 m par hasard. Dans ce voyage, il faut avoir de la chance. J'ai rapidement réparé mon pneu. Nous voilà tous les trois, hébergés chez un monsieur qui a un café faisant office de restaurant. Il a deux chambres qu'il loue. Il a un garçon de 16 ans et un autre de six ans. Beaucoup de chauffeurs de taxi connaissent cet endroit; il y a plein de voitures blanches devant, de la marque Cobalt, fabriquées en Ouzbékistan. Ils roulent comme des fous. Heureusement, il n'y a pas d'accidents. Ils sont gentils avec nous, ils nous encouragent.
Nous sommes arrivés à Qo’ng’irot. Enfin, la civilisation: des vélos, des motos, du bruit, des chiens, de la poussière, des klaxons, des magasins. Ça fait du bien de voir tout ça. Demain, nous retrouvons le désert. Il faut que je fasse 100 km avant d'arriver dans une ville encore plus grande, Noukous. Ça fait 10 jours que je n'ai pas pris de repos, c’est pour cela que j’ai fait une petite étape aujourd'hui. Il est 20h47. Il y a quatre heures de différence avec le Maroc et trois heures avec la France.
A demain pour la suite de mon histoire