129ème journée : 14 juin Casablanca - Pékin à vélo, sur les traces d'Ibn Battûta.
81 kilometr - To‘rtko‘l. 70 km.
Bien dormi avec le ventilateur, malgré la chaleur dans la chambre et le matelas par terre. Avec la fatigue, on finit toujours par dormir. Pas besoin de médicaments. Réveil à 4h30, difficile mais je n'ai pas le choix. Une fois parti, le paysage a changé au bout de 5 km : fini le désert. De l’eau, des arbres, des oliviers, des oasis, et peu à peu, je vois la civilisation. Je traverse des petits villages, des marchands sur la route qui vendent des pastèques. Un monsieur m’en a  même donné un morceau. Les femmes vendent des glaces, il y a des mosquées, des vaches, et les chiens sont gentils. Je ne suis pas seul et je n’ai pas besoin de me charger en eau. Cependant, la route reste impraticable pour un vélo, donc je roule à côté des automobilistes qui s’arrêtent parfois pour faire des photos avec moi. Parfois, des gens m'appellent mais je fais semblant de ne pas entendre, sinon je n’avance pas. Un directeur de banque s'est arrêté et a voulu faire des photos avec moi. Il m’a dit qu'il pouvait m’aider. Je lui ai répondu que je comptais bientôt arriver dans une petite ville pour chercher un hôtel. Il m’a dit qu'il connaissait un petit hôtel, qu'il irait se renseigner et m'enverrait un message. C’est ce qu’il a fait. Prix raisonnable, et voilà un monsieur de parole. À côté de l’hôtel, il y a des commerces, ce qui est pratique pour moi.
J’ai déjà fait l’équivalent de trois tours de la France. Roland-Garros est terminé. Bientôt, la coupe d’Europe de football qui va commencer. Moi, je pédale toujours. Pékin, c’est encore loin. Que vos projets se réalisent. Restons en contact.