18e journée  24 Février Casablanca-Pékin, sur les traces d'Ibn Battuta. 95km
Torreblanca- L’Ampolla
Il faisait très froid ce matin, j'ai mis mes gants chauds et j'ai gardé mon cortex presque toute la journée. Aujourd'hui, si vous n'aimez pas les lignes droites, il ne faut pas faire cette étape. Des lignes droites à perte de vue sur la 340, à l'encontre de toute attente, voilà qui coupe le moral, mais il m'en faut beaucoup pour me décourager. Alors, j'ai roulé dans un rythme continu. Au fur et à mesure, le corps se réchauffe et j'écoutais la radio pour me divertir de cette route droite interminable. Alors, j'ai roulé comme un train, toujours au même rythme, jusqu'à ce que mon corps atteigne la chaleur qu'il lui faut. Parfois, je mets les cales, parfois je les enlève, ça me fait du bien. Très peu de voitures, ce matin c'est le week-end, pas beaucoup de camions, mais c'est toujours la même musique. Quand les voitures me doublent, toujours ce bruit permanent. Je me suis arrêté dans un champ d'oranges, et j'en ai mangé deux. Il paraît qu'il faut manger les fruits de saison, c'est excellent pour la santé. On s'accroche à n'importe quoi pour se motiver, et puis la pause casse-croûte. J'ai fait une petite vidéo pour les amis. Avant d'arriver à mon hôtel, j'ai rencontré un monsieur, Pierre, qui va vers le Maroc et peut-être qu'il va continuer jusqu'à Dakar. Il tombe bien , comme je suis allé à Dakar, je vais lui donner quelques conseils. Je l'ai rassuré qu'il n'aura pas de problème sur la route marocaine, même après jusqu'à Dakar. Il avait 14 ans de moins que moi, donc il peut le faire. Photo souvenir, on a échangé nos cartes et il a pris sa direction. C'est ça, la force de la route. On se raconte un moment, après, les souvenirs restent mais les gens se perdent. Je pense que je vais avoir un peu froid et avoir pas mal de dénivelé en traversant les Pyrénées avant de rentrer en France, on verra le moment venu. Ce soir , je me suis arrêté tôt , tant mieux, je vais récupérer, surtout dormir de bonne heure. Il me manque un peu de sommeil, faut que j'éteigne mon téléphone un peu plus tôt. La grande aventure  est encore devant moi. Si vous voulez la vivre, suivez moi , j'ai besoin de vos encouragements.
Seul  l'effort rend libre.
Sportivement
Karim Mosta