Jabuceta - Slatina 88 km
Quand je suis parti à 6 h, le soleil brillait sur la belle campagne croate. J'étais en forme, la veille les propriétaires de la ferme m'avaient bien soigné. Au dîner, ils m'ont servi un grand plat, moitié risotto avec des crevettes et moitié pâtes avec des crevettes, et en entrée, une soupe aux champignons et un dessert fait maison, une sorte de crêpes avec de la crème de vanille, c’était un délice. Quand j'ai voulu payer, la propriétaire de l'établissement m'a dit : "Non, tu ne paies pas, c'est pour moi, pour t'encourager. Tu viens de loin." On m'a fait payer juste la chambre. Incroyable, j'ai un ange gardien qui m'amène toujours vers des gens formidables. Son mari, un jeune très sympa et très grand fait du triathlon, ils ont deux enfants. Pendant que je mangeais, une grande famille derrière moi fêtait un anniversaire. C'était la fête, ça fait du bien de voir des gens heureux. Moi aussi, j'étais heureux même si je ne les connaissais pas.
En pensant à cette soirée aujourd’hui sur mon vélo, je continue à pédaler à travers la campagne, les champs de colza fleuris d'un jaune éclatant au milieu d'un océan de verdure, un vrai tableau. J'ai baissé la tête et pédalé, tout en écoutant la radio. Pendant ce temps-là, les chiens aboyaient. En Croatie, les villages se succèdent les uns après les autres. Aucune âme qui vive dans les rues, sauf dans les moyennes villes. Ce soir, je dors dans une petite ville, Stalina, chez l'habitant. Petite chambre, mais cela m'est égal, j'ai de grands espaces pour moi quand je fais du vélo. Demain, je continue mon chemin vers Pékin, un conseil : faites du sport, un peu mais tout le temps.