79ème journée - 25 Avril Casablanca - Pékin à vélo - Sur les traces d'Ibn Battuta
Kartepe - Düzce - 106 km
Les journées défilent mais ne se ressemblent pas. Hier, c'était montagne, chaleur et chiens. Aujourd'hui, je ne les ai pas vus, ces bêtes ne sont pas folles car je roulais sur une route très fréquentée, une ligne droite interminable de 106 km. Cela m’a permis de rouler et de reposer mes muscles par rapport à la difficulté d’hier, où j’ai eu un peu de crampes le soir, ce qui est rare. Vers 13h, deux messieurs m’ont appelé : 'Viens boire un thé'. Cela m’a fait du bien avec un peu de gâteau. Je me suis reposé 20 minutes, j’ai expliqué mon aventure, leur ai donné mon Instagram et suis reparti. Très accueillant ses messieurs
J’ai oublié de vous dire qu’hier, alors que la route montait durement, une camionnette s'est arrêtée et deux hommes d’origine syrienne, voyant la difficulté de la montée, m'ont proposé de monter mon vélo dans la camionnette pour m'aider. J’ai expliqué que mon voyage de Casablanca à Pékin se faisait à la force de mes jambes, sinon j’aurais pris ma voiture. Ils ont pris une photo de moi, je leur ai dit merci et ils sont repartis.
Aujourd’hui, la ligne est droite, le temps est gris et les montagnes plus loin ne sont pas visibles. Il ne faisait pas froid du tout, et quand je m’arrête à une station pour acheter de l’eau, les automobilistes viennent discuter avec moi.
Ce soir, je me suis arrêté dans la ville de Düzce, il se met à pleuvoir, j'ai de la chance. Si vous voulez faire du vélo, partez tôt. Le temps change tout le temps et devient menaçant en fin de journée, comme dans les déserts. Demain, j’aurai à nouveau à affronter du dénivelé. Le seul moyen d’être prêt physiquement est de bien manger, dormir tôt et faire quelques étirements avant de dormir. Il faut que je gère physiquement et mentalement. Rester en mouvement mes amis.
Sur la route de Casablanca à Pékin à vélo, je dois apprivoiser la solitude, fortifier le corps et maîtriser l'esprit.