123ème journée : 8 Juin 2024 Casablanca-Pékin sur les traces d'Ibn Battûta.
75 km Route de la soie - Jasliq
Avec le couple d’italien, nous avons dormi dans un petit café, sur des banquettes. Les bruits des camions qui passent, les clients qui mangent ou boivent un coup, et les gens qui travaillent malgré la fatigue, tout cela ne nous a pas empêchés de bien dormir. On ne sentait plus les mouches qui nous dérangeaient. Nous nous sommes réveillés à 5h du matin ; les Italiens étaient partis avant moi. Je les ai rattrapés plus tard, et nous avons roulé ensemble.
Ce couple, âgé de 30 et 32 ans, a décidé de partir pour un an, parcourant 15 000 km, comme moi, jusqu’à Singapour. Ils travaillaient à Venise, ont vendu leur bateau et quitté leur emploi pour vivre leur rêve sur les routes du monde. Je trouve cela admirable à 30 ans. Bravo, Alicia et Stefano !
Une fois que nous en n’avons eu marre de parler, Alicia a mis de la musique. Sous une chaleur de 37°C, montant à 42°C sous le soleil, nous nous arrêtions de temps en temps pour nous arroser. Nous roulions sur la nouvelle route de la soie. Les ouvriers nous arrêtaient souvent pour prendre des photos avec nous. Alicia m’a demandé comment ils faisaient pour travailler sous une telle chaleur, et je lui ai répondu que c’était pour cela qu’il ne fallait pas nous plaindre, car pour nous, c’était un plaisir.
Enfin, nous avons trouvé un hôtel à 75 km. Nous allions pouvoir prendre une douche, laver nos affaires et reprendre des forces. Hier soir, j’ai mangé une soupe chinoise et ce matin, un café avec des gâteaux. Ici, le désert met tout le monde mal à l’aise ; les camions cherchent un peu de confort, malheureusement introuvable. Les automobilistes s’arrêtent le temps de boire une boisson fraîche puis reprennent la route. On voit bien que tout le monde cherche à rentrer chez soi. Nous, tous les trois, continuons sur la nouvelle route de la soie. De temps en temps, ils mettent des barrières de terre de 1,50 m pour bloquer les voitures, et nous faisons ce que nous pouvons pour traverser. Ensuite, nous reprenons la route, et ainsi de suite. Cela demande de la patience, mais c’est mieux que de prendre l’autre route qui est impraticable.
Bon week-end à tous