146ème journée : 1 er juillet Casablanca-Pékin à vélo, sur les traces d'Ibn Battouta

La frontière était à 1 km de l’hôtel où j’ai dormi hier soir. J’ai passé assez rapidement au Kirghizistan 14ème pays. Comme dans beaucoup d'autres pays du monde, les frontières sont similaires. Après cela, je me suis dirigé vers Bichkek, qui n’était pas très loin, à 25 km. À mesure que je m’approchais, la circulation devenait dense. J’avais très peu d’espace pour faire du vélo. Certaines voitures passaient à 2 cm de moi, et certaines klaxonnaient parce que je les gênais. Je restais sur ma droite et je continuais à rouler. On finit par s’habituer, mais pas à la pollution des moteurs des voitures. Les feux rouges me surprenaient aussi après avoir roulé au Kazakhstan en ligne droite toute la journée.

En début d’après-midi, j’ai trouvé un petit hôtel loin du centre, donc moins bruyant. Hier, j’ai dormi dans un hôtel tenu par des Russes. Ce matin, j’étais dans un magasin kirghize et ce soir, j’ai mangé dans un restaurant dont les propriétaires étaient russes. Comme au Kazakhstan, les gens parlent beaucoup la langue russe ici. J’ai encore changé de monnaie, il faut s’adapter. Beaucoup de gens m’ont demandé d’où je venais comme d’habitude. Je suis de plus en plus loin de vous, mes amis. Il y a 5 heures de décalage entre le Maroc et moi, et 4 heures entre la France et moi. Je m’éloigne de plus en plus de vous, mais je me rapproche de Pékin. 

Le temps change souvent ici : il pleut, puis il y a du soleil. Je passe mon temps à mettre et enlever mes vêtements de pluie. La fatigue est toujours présente le matin quand je me réveille, c’est très difficile. J’ai fait une petite sieste de trois heures cet après-midi, c’était parfait. Je n’ai pas eu le temps de visiter la ville, mais j’écoute la radio pour suivre les événements sportifs comme le Tour de France et le football. Il est 21h16 ici, 16h16 au Maroc et 17h16 en France. Demain, l’aventure continue.