178ème journée : 2 Août 2024 Casablanca-Pékin à vélo, sur les traces d'Ibn Battuta.
Il n'a pas fait chaud cette nuit, alors j'ai bien dormi malgré le bruit de la route. J'ai pris des pâtes chinoises comme petit déjeuner, trouvant de l'eau chaude dans les stations. Ensuite, il a fallu ramasser les affaires sans rien oublier. J'ai pris la route à 3h12. Incroyable, les camions se suivaient comme un train, alors qu'ils avaient l'autoroute vide à côté. Je vois des personnes qui font du vélo. L'une d'elles s'est arrêtée pour discuter avec moi, mais impossible de traverser à cause des camions.
J’ai fait une pause sur la route pour manger du pain avec du pepsi-cola observant les rochers à côté comme des spectateurs.
Puis, j'ai crevé trois fois. La troisième fois, il pleuvait, un orage passait. Après 25 km, j'ai trouvé un petit village et suis allé voir un marchand de pneus pour réparer les chambres à air, on a mis du skotch noir sur la jante. J'ai changé les pneus et mis les pneus Marathon Plus.
Après trois nuits à dormir dans ma tente, ce soir, j'ai trouvé un petit hôtel. Ça me va bien pour laver mes affaires et prendre une bonne douche. J'ai trouvé des fruits ; il ne faut pas grand-chose pour être heureux. Les choses simples deviennent un luxe quand on en manque.
J'étais bien, mais après trois crevaisons, je n'étais plus bien du tout. Avec de la patience, tout finit par s'arranger. C'est ça, les voyages : des hauts et des bas. On a besoin de plus de mental que de physique. Voilà six mois que ça dure. Tic-tac, Pékin s'approche tout doucement. Il faut que je finisse de traverser le plus grand désert du monde. Regarder les Jeux olympiques, ça fait du bien de voir des gens heureux.
Suivez-moi jusqu'à Pékin.